Mais pourquoi Z, Bakou Nawwar, Willis et Flask n'y sont pas ? "Ils n'y sont pas ou ça?" te demandera-tu mon cher lecteur ?
Dans "Vive la Révolution", le hors série du journal « La Presse » consacré, et je cite "à l'histoire du dessin en Tunisie". Le papier paru le 3 décembre 2012, somme toute une idée brillante et longtemps attendue, pêche. Pêche par quoi te demandera-tu mon cher lecteur ?
Alors, à mon sens, c'est avant tout un problème de couleurs : trop de mauve et trop de blanc...
On retrouve des dessinateurs thuriféraires de Ben Ali (thuriféraire ya3ni 110% Ta77an bel 3arbi). Bien sûr les dessinateurs mauves ont une grande place dans l'histoire du dessin en Tunisie, mais il aurait juste fallu les situer dans l'Histoire : un ta77an est un ta77an n'est-ce pas?
Pour le blanc, c'est simple : l'absence de Z, LE DESSINATEUR dissident. Celui qui a mis sa propre existence en jeu pour contester la dictature, puis de Willis, lauréate du prestigieux prix Cartooning for Peace ne peut être une simple conne-incidence. Ma binétna, personne ne peut-être un-con-pétant à ce point même dans le journal "La Presse" surtout que le dessinateur Plantu se laisse interviewer dans ce même papier pour faire justement connaitre l’association Cartooning for Peace.
Hors série La Presse 03/12/2012
Hors série La Presse 03/12/2012
Hors série La Presse 03/12/2012
De toute cette histoire, l'histoire du dessin en Tunisie héritera de ce magnifique dessin ci-dessous dans lequel Z, Willis et Flask sont réunis.
Alors que nous fêterons dans quelques jours le deuxième anniversaire
de la fuite du tyran, la Tunisie vit au rythme des scandales et des
crises. Crises institutionnelles et crises politiques sont devenues,
depuis quelque mois, le quotidien du paysage politique tunisien. À
preuve, la constitution qui tarde, pas de date de prévue pour les
élections, et l’exaspération qui fait rage à Seliana puis à SidiBouzid
ces dernières semaines. La crise de confiance politique dans laquelle
s’est enlisée la Tunisie ces derniers mois, a nul doute atteint son
paroxysme avec le derniers bras de fer entre le gouvernement et l’UGTT à
la suite des évènements du 5 décembre 2012. Cette crise politique
semble être caractérisée par l’accentuation de la crise de société
précédant la phase de transition démocratique et renforce chaque jour le
dysfonctionnement des instituons. Les politologues les plus alarmistes
nous parlerons d’un «risque d’obsolescence institutionnelle» qui nous
risque de mener à l’obsolescence de l’appareil gouvernementale et plus
largement, une dislocation de l’appareil d’Etat.
Il n’y a pas de Nation sans Etat, pas plus qu’il n’y a d’Etat sans
projet de société. Et cela semble manquer terriblement aux discours
politiques dominant qui rivalisent dans la surenchère et la démagogie.
Ainsi «emploi», «investissements», «droits», « libertés», «démocratie»,
«justice» sont devenus les éléments incontournable des discours les plus
populistes et des promesses les plus farfelues, privant les mots de
leur substance. La fin (électorale) justifie les moyens (pour conquérir
les pouvoir). Nous assistons au déploiement d’une logique politicienne;
certainement pas d’une logique politique. Rappelons-le si besoin est :
la politique est le champ de chose public, de l’intérêt général. Mais
dans cette logique d’impasse, les efforts des acteurs politiques se
préoccupent à garder le pouvoir, ou bien, à le contester. Alors, comment
dépasser la crise ? Comment sortir de l’impasse ? Quelle vision et quel
projet de société pour la Tunisie ?
Il est manifeste que la classe politique tunisienne semble échouer à
répondre à ces questions sans nourrir la logique d’impasse et la
solution est peut-être à chercher ailleurs dans un univers épargné, dans
une certaine mesure, par la logique politicienne : la société civile.
Et c’est peut-être de là que «viendra le salut», comme l’affirmait le
militant Gilbert Naccache.
Et pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, la société
civile tunisienne voir grand, même très grand. Plus de 170 associations
et organisations ont décidé de s’unir autour d’un projet commun : Le
Projet de la Société Civile lors des assises de la Société civile, qui
se tiendront à Monastir du 20 au 23 décembre 2012. et dont le résultat
sera l’élaboration d’un projet de société global. Durant cet évènement,
les études et les recherches réalisées dans différents domaines par des
organisations non gouvernementales et des experts seront discutées et
harmonisés puis enrichies dans les différentes régions du pays. Objectif
? Aboutir à un consensus autour d’un unique projet qui sera présenté à
l’opinion publique et aux décideurs politiques.
Consolider les acquis du peuple tunisien autour des valeurs de l’Etat
civil de la démocratie du respect des droits de l’Homme et de l’égalité
parfaite sans discrimination ni réserve aucune, sont selon les
organisateurs les bases fondatrices de ce projet décliné en 15 ateliers
et et 4 thèmes : développement Economique et Social, Réforme du Système
Educatif et Promotion des Arts et de la Culture, le Régime Politique, la
Décentralisation et la Démocratie Participative, le Respect des
Principes des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales et la
Protection de l’Environnement.
Les internautes pourront également réagir et contribuer à la rédaction du projet à travers ce blog participatif dédié