C'est parti, les grands Festivals (in)Culturels de l'été démarrent demain. Cette année, bien évidemment, la grille estivale aurait pu être l'occasion historique d’assister une programmation Ré-vo-lu-tio-naire !
Mais après la polémique "Lotfi Bouchnak", l'annonce du programme de Carthage et de Hammamet révolte nombre de jeunes producteurs ainsi qu'une partie de l'opinion publique qui crie au scandale. Qu'en est-il réellement ?
2011, fut une occasion historique pour le ministère de la culture de remédier à 23 années de programmation (in)culturelle soumise aux pressions du régime de la tyrannie et au népotisme qui gangrène le domaine de l'art et plus largement, les rouages de la Culture 'officielle' en Tunisie.
D'ailleurs, c'était bien parti, l'ouverture du Festival de Carthage, d'abord livrée dans un papier cadeau trop froissé mais sans imagination, pour ce rendez-vous avec l'Histoire en tout cas, au talentueux Lotfi Bouchnak, sera finalement attribuée - sous pression d'un syndicat qui a su faire le grand ménage parmi ses rangs - au légendaire Ridha Chmak. Le génial luthiste qui a eu l'excellente idée de réunir autour de lui la dream team des musiciens tunisiens de tradition orientale ainsi que de jeunes voix, toujours fidèle à sa démarche de boosting des jeunes artistes.
Mais, la révolution culturelle s'arrête presque là. A part quelques rare artistes révolutionnaires dans un sens ou l'autre du mot (artistique, esthétique, socio-politique) comme Badiaa Bouhrizi, Yasser Jradi , Bendirman, Dali Kammoun, Khaled Ben Yahia ou encore 5 rappeurs du même crew réduits à manigancer un sit-in devant le ministère de la culture pour arracher leur scène ; on se retrouve au mieux avec des révolutionnaires de la 25ième heure, champions du Self Banding, et d'autres zombies mainstream, convenus, mâchés, digérés, vomis et re-vomis après avoir injecté de l'opium abrutissant dans nos oreilles durant deux décennies chantant la belle carte postale que Zaba vendait aux étrangers.
Au pire, nous nous retrouvons avec les pires des pires : des artistes mauves, novembristes, ces meuniers qui incitaient hier encore, sans vergogne et à plat ventre leur maître Zaba à se représenter ad vitam.
D'ailleurs, certains d'entre eux continuent à soutenir (toujours) sans vergogne les épouvantails de l'ancien régime, ceux-là mêmes qui ont osé cette ignoble "initiative" néo-RCD'iste.
Décidément, Azedine Beschaouch vient de nous démontrer sans l'ombre d'un doute qu'il est un excellent archéologue: il a réussi à déterrer à la vitesse lumière tout le merdier culturel de Ben Ali qui commençait à peine à se décomposer dans les chiottes de la honte.
D'ailleurs, c'était bien parti, l'ouverture du Festival de Carthage, d'abord livrée dans un papier cadeau trop froissé mais sans imagination, pour ce rendez-vous avec l'Histoire en tout cas, au talentueux Lotfi Bouchnak, sera finalement attribuée - sous pression d'un syndicat qui a su faire le grand ménage parmi ses rangs - au légendaire Ridha Chmak. Le génial luthiste qui a eu l'excellente idée de réunir autour de lui la dream team des musiciens tunisiens de tradition orientale ainsi que de jeunes voix, toujours fidèle à sa démarche de boosting des jeunes artistes.
Mais, la révolution culturelle s'arrête presque là. A part quelques rare artistes révolutionnaires dans un sens ou l'autre du mot (artistique, esthétique, socio-politique) comme Badiaa Bouhrizi, Yasser Jradi , Bendirman, Dali Kammoun, Khaled Ben Yahia ou encore 5 rappeurs du même crew réduits à manigancer un sit-in devant le ministère de la culture pour arracher leur scène ; on se retrouve au mieux avec des révolutionnaires de la 25ième heure, champions du Self Banding, et d'autres zombies mainstream, convenus, mâchés, digérés, vomis et re-vomis après avoir injecté de l'opium abrutissant dans nos oreilles durant deux décennies chantant la belle carte postale que Zaba vendait aux étrangers.
Au pire, nous nous retrouvons avec les pires des pires : des artistes mauves, novembristes, ces meuniers qui incitaient hier encore, sans vergogne et à plat ventre leur maître Zaba à se représenter ad vitam.
D'ailleurs, certains d'entre eux continuent à soutenir (toujours) sans vergogne les épouvantails de l'ancien régime, ceux-là mêmes qui ont osé cette ignoble "initiative" néo-RCD'iste.
Décidément, Azedine Beschaouch vient de nous démontrer sans l'ombre d'un doute qu'il est un excellent archéologue: il a réussi à déterrer à la vitesse lumière tout le merdier culturel de Ben Ali qui commençait à peine à se décomposer dans les chiottes de la honte.
Mr le Ministre de la Culture, en vous entourant d'une commission de fossiles illégitimes vous avez méprisé cette jeunesse à laquelle vous devez votre liberté de parole et votre siège de ministre. Mr le Sinistre de la Culture (pardon, je voulais dire ministre), vous venez également de rater une occasion historique de rendre justice à la culture tunisienne en bousculant l'Establishment.
Que vous aurait-il couté de laisser enfin la place aux jeunes artistes talentueux dont certains ont joué leur vie sur un verse de rap contestataire ou un riff de guitare metal assoiffé de liberté ? Ces jeunes qui luttaient au moment même où la plupart des artistes que vous avez programmés s'engraissaient avec le 3arboune des mariages des mafias et les gros cachetons issus de nos impôts généreusement distribués par le Ministère de l'Inculture de Ben Ali et de ces castrats de ministres ?
Chers lecteurs, arrêtons-nous un instant pour découvrir ou redécouvrir ensemble le Génie de cette jeunesse tunisienne. Tous ces artistes qui méritent largement la scène encore confisquée par les zombies de l'ère révolue. Bonne écoute!
Férid el Extranjero - Lak3y - Armada Bizerta - Mos Anif - Nafass - Yram - Barzakh -Karkadan - Fadhel Boubaker -Lemaf-Jasser Haj Youssef - Zemeken - Neshez - Selma Chekili - Gultrah Sound System (ce groupe n'existe plus, mais c'est tellement bon !) - et il y a tant d'autres artistes à rajouter à cette liste...
Cet été encore, notre culture demeurera dans l’Underground. Et ce mot échappe certainement au ministre et aux résidus d'une ère révolue qui hantent et "hontent" encore le ministère de la culture, je vous l'explique ici :
L'Underground, ce sont ces jeunes artistes et tous nos braves. Lorsque tout le monde marchait la tête en bas, eux marchaient debout et étaient confondus avec les fous. Alors, ils n'ont eu d’autre choix que de creuser la terre avec leurs mains et leur Art jusqu'aux profondeurs des âmes de la Nation, juste là où les générations précédentes n'avaient laissé qu'un sombre abyme de déserteurs.
Et c’est de là seulement qu’ils ont pu agir et semer les graines de la dissidence, parce que c’est dans l’Underground que s’élaborent toujours les valeurs de l’avenir, les valeurs qui font tourner la roue de la vie.
Je sais que cela vous échappe encore Mr. le Ministre parce que derrière le masque anonyme de l'Underground, hurlent nos âmes ensanglantées et vaillantes tendues vers un avenir meilleur, mais vous ne saurez jamais...
Le message est clair : le Ministère de la Culture est une forteresse qui nous allons prendre d’assaut par tous les moyens pour que des artistes comme lui méritent mieux que la cécité du ministère actuel.
Qui ça lui ? Vous le reconnaitrez certainement. Cliquez ici pour le redécouvrir !
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Même dans un régime ZABATIEN...la programmation était plus séduisante que celle là. Après la révolution, j'ai cru que ça va changer, mais en vain !!! Toujours les mêmes mentalités des vieux et surtout les mentalités de "7ech...échabeb"...misérable pays...
RépondreSupprimerKerim vous avez cité parfaitement ce qu'un jeune tunisien demande...
"L'Underground, sont ces jeunes artistes et tous nos braves. Lorsque tout le monde marchait la tête en bas, nous autres marchaient debout et ont les a confondus avec les fous. Alors, ils n'ont eu d’autre choix que de creuser la terre avec leurs mains et leur Art jusqu'aux profondeurs des âmes de la Nation, juste là où les générations précédentes n'avaient laissé qu'un sombre abyme de déserteurs." ah! c'est joliment exprimé!!
RépondreSupprimermais bon, crois-tu vraiment que tout le peuple tunisien cherche de la musique engagée et révolutionnaire...eh bien, ces semblant d'artistes ont malheureusement leur public. Ah ya tounes!
Les médiocres n'ont trouvé pu accaparer l'attention et les les imaginaires du public que grâce à un régime et des mass-médias ben alistes complices...
RépondreSupprimerjolie article ifarhed 3al 9alb mais vous auriez du mettre 3 points (...) aprés ça : "
RépondreSupprimerFérid el Extranjero - Lak3y - Armada Bizerta - Badiaa Bouhrizi - Yasser Jradi -
Mos Anif - Nafass - Yram - Barzakh -Karkadan - Fadhel Boubaker -Lemaf
-Jasser Haj Youssef - Zemeken - Neshez - Selma Chekili - Gultrah Sound System (ce groupe n'existe plus, mais c'est tellement bon !) " !
Excellent article!! à partager et re-partager sans modération! La forteresse de l'inculture ne nous résistera pas! No Pasaran!
RépondreSupprimer@OGRA, vous avez tellement raison ! C'est fait !
RépondreSupprimerPourquoi attendre la reconnaissance du Ministere ? Ca serait presque une insulte pour ces artistes talentueux. Le boulot du ministere est de promouvoir la creativite culturelle vous dites ? ah zut .. il a bien raté sa mission.
RépondreSupprimerCe qui serait sympa c'est d'organiser des mini festivals satellites qui ne seraient ni pour ni par de vieux croulants.
Le public assoiffé de nouveauté et de creativite est la, c'est une certitude.
@Nes : la question n'est pas réellement la reconnaissance de ces artistes et des courants qu'ils représentent par le ministère de la culture et l'assimilation de l'underground par la culture officielle.
RépondreSupprimerLe ministère vient de balancer 1,7 million de dinars de l'argent du contribuable pour le festival de Carthage et plus de la moitié pour le festival de Hammamet et tout ça pour engraisser encore 3 fois sur 4 des mauves et des médiocre.